8.12.2012

J"AI DE PLUS EN PLUS PEUR

J’ai entendu le responsable du parti présidentiel justifier la descente des délinquants sur le Chant d’Oiseau. Il assume le mal. Ces gens n’ont donc aucune intention de s’arrêter. Ils veulent aller jusqu’au bout de chacun de leurs crimes. S’il n’y avait pas eu des échauffourées et des dérives graves, en cette circonstance, c’est parce que, comme nous le disons un peu bêtement : "Dieu aime le Bénin". Et pourquoi nous aimerait-il plus longtemps, si nous-mêmes jouons si souvent avec le diable ? Ceux que la clique FCBE a lancé contre nous, en cet après du vendredi dernier, étaient drogués et armés. Et il y avait parmi eux des malades mentaux connus, mais qui étaient encore en mesure de prendre des mots d’ordre politiques. Je supplie ceux qui ont encore une fine pellicule d’humanité sur leur âme, parmi ceux qui nous dirigent, d'avoir pitié de nous.

8.10.2012

QUELLE EST LA NATURE DU MAL ?

     Dans sa déclaration de guerre du premier août, où Yayi Boni engage une partie des Béninois contre l’autre partie, il affirme aussi qu’il peut faire du mal aux journalistes de CANAL 3. « Vous pensez que je ne peux pas leur faire du mal » a-t-il menacé. Le verbe pouvoir a deux sens dans le contexte : avoir la capacité de et être autorisé à. Pour le premier sens, il n’y a rien à dire, le chef suprême des armées et de multiples autres groupuscules a la capacité de faire du mal à qui il veut. Mais pour le second sens , c’est moins simple, car l’homme n’est pas autorisé à faire du mal à son prochain. En traduisant la formule présidentielle dans nos langues maternelles respectives, nous en apercevrons le sens réel. Mais le plus simple encore serait de demander à l’auteur de celle-ci, lui-même, de dire de quel mal il parle exactement. Et de poser, nous les ‘’petits’’ à lui le GRAND quelques questions sur le sujet.

-      A-t-il déjà eu l’occasion de faire du mal à quelques-uns de ses compatriotes ?

-      Lui est-il habituellement difficile de s’abstenir de faire du mal ?

-      Pourra-t-il résister plus longtemps à faire du mal ?

-      Quelle est l’intensité de son besoin de faire du mal ?

-      Ce besoin est-il surmontable par lui ou non ?

-      Est-ce de sa nature intime de faire le  mal ou sont-ce les circonstances qui lui imposent cette tendance ?

-      Existe-il, dans son esprit, des variantes du mal, et le cas échéants, lui est-il déjà arrivé d’en infliger à certains d’entre nous, ou a-t-il toujours réussi, comme dans le cas des journalistes, à s’abstenir ?

-      Et dans le cas où  tantôt il se retient, tantôt il se laisse aller à faire du mal, quels facteurs le déterminent ?

     Se sentir autorisé à faire du mal à son prochain est un euphémisme qui a un sens. L’auteur de la formule dévoile son état d’âme et une inclinaison naturelle de lui. Oui, Yayi Boni se sent autorisé à faire du mal à qui il veut, mais il affirme s’être abstenu, jusque là, tout au moins, dans le cas des journalistes de CANAL 3. Quand il se sent autorisé à faire du mal à qui il veut, nous pouvons considérer qu’il nous laisse vivre, selon son bon vouloir et par générosité. Et l’homme veut que nous lui en sachions gré.
     Alors, Merci, Monsieur le Président, de nous prêter notre bout de vie de chaque jour !

EGALITE DES CHANCES

     Le tribalisme et le régionalisme ont été érigés, dans notre pays, en mode de gouvernement. Aujourd’hui, les personnes officiellement  habilitées protestent, contre la fraude et la discrimination systématique, dans les recrutements à la fonction publique. Que vont-ils faire des résultats des concours, dans les officines de la Présidence de la République ? Ils les y font passer au crible tribalo-régionaliste du régime. De sorte qu’aujourd’hui, un jeune béninois de la bonne ethnie a vingt fois plus de chances d’avoir un emploi public que son homologue de la mauvaise ethnie de leur pays commun. Les frustrations qui naissent de telles pratiques ne peuvent plus durer. A moins que nous ne suivions pas l’actualité dans les autres pays du monde, ou que nous ignorions tout de la nature humaine.
     Nos aînés, qui ont couvert et promu le mal, par perversité, ou pour des prébendes, peuvent-ils nous dire, en ces jours d’amertume, de misère et de péril sur la cohésion et la paix sociale, qu’ils sont en paix avec leur conscience ?

8.06.2012

EST-CE DONC DEJA LA CONFRONTATION ?

Vendredi dernier, 03 août. J’ai vu une meute d’hommes et de femmes venir empêcher, par la force, une conférence de presse des responsables de L’Union fait la Nation, un regroupement de partis politiques de l’opposition au Bénin. Cela s’est produit au Chant d’Oiseau, une institution de l’Eglise Catholique abritant des salles de réunions. Il se situe, à moins d’un kilomètre, à vol d’oiseau, de la résidence du président de la République, du Ministère de la Défense, du Ministère de l’Intérieur, de la Présidence de la République et du Camp Ghézo, donc un lieu hautement sécurisé. La meute a débarqué dans la salle, et en a chassé et invités et organisateurs. Elle a menacé, conspué et insulté les occupants des lieux qu’elle a gardés, sous son contrôle, pendant trois heures d’horloge, au moyen de cris hystériques et d’insanités. Elle magnifiait le nom du président de la République, au travers de slogans criés à tue-tête, à sa gloire. Je n’ai aucune compétence médicale pour me prononcer sur l’état psychologique du commando lancé contre nous. Mais il paraissait inutile de la raisonner et dangereux de s’attarder en sa présence. Nous avons alors décidé de nous retirer des lieux. Ce qui fut fait, sous les huées, les insultes, les crachats et mêmes les contacts physiques hostiles de la meute furieuse.

Et je viens ici m’adresser aux personnes sages que nous avons encore dans le pays.
Chers amis, vous savez, apparemment, à quel moment précis intervenir pour produire les discours d’apaisement. Cependant, nous sommes dans un contexte, où le président de la République s’est promis, trois jours plus tôt,  d’amener une partie des béninois à affronter l’autre, les deux parties étant aisément identifiables. Le président de la République a exécuté, à la télévision, de ses deux bras, le geste violent qui exprime son intention : agir en sorte que nous nous fassions la guerre.
Pensez-vous, en votre âme et conscience, chers apôtres de la paix, que vous serez écoutés plus longtemps ?     

TERRORISTES

C'est réducteur de croire que les terroristes sont les seuls psychopathes qui placent des bombes. C'est aussi les roitelets qui menacent leurs propres peuples de guerre. D'ailleurs, en regardant dans l'histoire, les seconds font plus de morts que les premiers.